« #OTS2 : Sur les traces des enseignants », ainsi pourrait s’intituler ce qui se trame du côté du corps médical. Suite au mouvement de grève du personnel enseignant, ayant focalisé toute l’attention et sur le point de se résoudre (allocation financière de primes de correction d’examens, ouverture d’un dialogue entre toutes les parties prenantes, compléments salariaux mensuels, levée du mot d’ordre de grève par le collectif ‘’opération craie morte’’…), le corps médical, séduit par ces résultats, est en passe de relayer le corps enseignant.
Depuis hier vendredi, plusieurs tracts circulent sur les réseaux sociaux, comme quoi, dans les tous prochains jours, les prestataires de soins vont prendre le relai, pour revendiquer à leur tour, les mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils exercent.
Interrogé sur la question, une première source médicale ayant requis l’anonymat, dit ne pas être au courant de l’initiative, mais y accorde du crédit : « Pour dire vrai, je ne suis pas informé d’une telle initiative, n’étant pas Président du Symec et vu l’existence de syndicat des paramédicaux (infirmiers et autres) et bien entendu des initiatives spontanées, difficile de démentir une telle rumeur ».
Une seconde source médicale, ayant elle aussi requis l’anonymat, trouve l’initiative plus qu’intéressante : « Il faut suivre avec attention ce mouvement. Il suffira d’un élément déclencheur pour que les choses prennent de l’ampleur ». Il (notre 2e informateur), estime même qu’il était temps : « Bien sûr que les problèmes du système de santé et des ressources humaines en santé sont sérieux. Le ras-le-bol est perceptible partout. C’est l’élément déclencheur qu’on attend ».
Un 3e informateur, Administrateur de santé publique, indique que même si pour le moment, il n’y a pas une organisation professionnelle reconnue qui porte cette grève qui s’annonce, « Il faut néanmoins un dialogue social avec tous les référents des personnels de santé. Le Ministre de la Santé Publique a déjà initié plusieurs rencontres dans ce sens. »
interrogé à son tour, Dr Mabongo, Président du Syndicat des Médecins du Cameroun (Symec), a servi une fin de non-recevoir à nos questions. Toujours est-il que, au vue des avis des personnels de santé rencontrés, la grève du personnel enseignant, le courage et la détermination dont ils ont fait montre, ont constitué une motivation supplémentaire : « les enseignants nous ont donné le courage et la force. Le courage de croire que c’est possible et que nos revendications peuvent aussi être satisfaites et la force de nous mobiliser. »
