13 Degrés à l'Ombre – Santé237

Cela ne fait plus l’ombre d’un doute

Cela ne fait plus l’ombre d’un doute, une 4eme campagne nationale de vaccination de masse contre le Covid-19 aura lieu du 16 au 20 mars 2022 sur l‘ensemble du territoire Camerounais. La décision est du Ministère de la Santé Publique du Cameroun, sur recommandation du Conseil Scientifique et du Groupe technique consultatif national de vaccination. Pourquoi une autre campagne intensive à ce moment précis, se demandent plusieurs observateurs, dont le Dr Albert ZE, économiste de la santé qu’on ne présente plus, pour qui cette campagne est incompréhensible alors que le choléra sévit actuellement et décime la population.

Et pourtant, selon les dernières estimations du ministère de la santé publique, à peine 200 personnes sont encore officiellement reportées porteuses du Coronavirus au Cameroun, dont 11 hospitalisées et 09 sous oxygène, pour un taux de guérison de l’ordre de 98,2%. De plus, le 07 février 2022 sur Twitter, le ministre de le santé se satisfaisait du protocole Covid-19 mis en place au Cameroun durant la coupe d’Afrique des Nations de football, en évoquant notamment le brillant « pari relevé » d’une compétition sans Covid-19.

Au vue de ce qui précède, tout porte à croire que cette nouvelle campagne intensive, vise purement et simplement à encourager les Camerounais à se faire vacciner, afin de « sauver », si besoin l’était encore, les engagements du Cameroun vis-à-vis de ses partenaires, ainsi que les projections vaccinales du ministère de la santé. On se souvient que 5 millions de Camerounais étaient censés être vaccinés au 31 décembre 2021, pour une immunité collective en 2022 et 2023. A date, seuls 1.069.539 le sont et 810.000 le sont complètement.

Le paludisme et la tuberculose, qui ont tué à eux seuls près de 6.000 personnes en 2020, tout comme les 4.000 femmes étant mortes en 2020 en donnant la vie, ne méritent-ils pas aussi une attention particulière ? Comment comprendre ce privilège sans cesse accordé au Coronavirus, au détriment des autres pandémies qui déciment deux, trois ou quatre fois plus ?

Autre fait majeur à prendre en compte dans cette campagne intensive, l’introduction d’une dose de rappel ou « booster », que vont recevoir les personnes volontaires qui ont déjà terminé leur calendrier vaccinal, c’est-à-dire, ont reçu leurs deux doses recommandées ou dose unique des vaccins mono dose tels que Johnson and Johnson.

Une dose de rappel qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et dont l’efficacité reste questionnable. La preuve, sur le million de personnes s’étant déjà faites vacciner, quel sera l’effet sinon les conséquences positives, au-delà des celles individuelles (de surcroit quérables) sur l’immunité collective ? Cela ne reviendra-t-il pas au même, si le million de personnes vaccinées restent exposées face aux 26 autres millions qui ne le sont pas ? La 4e dose attend déjà, n’attendant plus que « la caution » du Conseil scientifique.

BISSOHONG BISSOHONG Benoit Benoit Bissohong Bissohong

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